Juliusz Domański
Terminus, Tom 26, zeszyt 2 (71) 2024, 2024, s. 109 - 124
https://doi.org/10.4467/20843844TE.24.008.20385Juliusz Domański
Przekładaniec, Numer 21 – Historie przekładów, 2008, s. 30 - 37
Les splendeurs et les ombres de la “culture de traduction”
On parle ici non pas d’une culture de traduire, mais d’une telle culture littéraire qui
devait son origine et ses qualités au fait que les traductions littéraires étaient pratiquées,
qu’on traduisait d’une langue à une autre les ouevres littéraires écrites et qu’on les
traduisait à l’écrit. Or, telle était dans l’Antiquité la seule culture littéraire latine qui,
depuis la moitié du IIIe siècle avant J.-C., se composait en grande partie des traductions
du grec. Celles-ci pourtant n’étaient pas ce que sont les traductions d’aujourd’hui. En
traduisant en latin les ouevres grecques, on les transformait plus ou moins, en en faisant
des ouevres nouvelles: on en faisait les traductions qui étaient en même temps les imitations
et les émulations propres. Rien de tel genre n’était connu dans la littérature antique
grecque. Les Grecs qui se contentaient d’imiter leur écrivains d’antan, Homère en
premier lieu, ne faisaient les traductions des autres langues ni dans l’Antiquité, ni même
à l’ époque byzantine. La traduction de la Bible hébraïque au IIIe siècle avant J.-C. devait
son origine non pas aux Grecs, mais aux Juïfs de la Diaspore qui ne comprenaient
plus leur langue maternelle. Pour l’Occident latin, au contraire, la pratique littéraire des les siècles de la Renaissance jusqu’à l’époque moderne le paradigme antique romain
de la traduction-imitation-émulation régnait non seulement dans les écrits latins de ces
époques, mais aussi dans ceux composés en langues vernaculaires. Les écrivains de la
Renaissance, latins et vernaculaires, y étaient extrêmement diligents, en traduisant les
oeuvres des auteurs anciens grecs en latin et leurs oeuvres et à la fois les oeuvres des
auteurs latins en langues vernaculaires. De même que les écrivains latins antiques, ils
pratiquaient eux aussi les taductions-imitations-émulations.
C’est en analysant, sous l’aspect de cette caractéristique générale, quelques
exemples de la pratique des traducteurs romains – de Live-Andronique et de Catulle
poètes, de Cicéron, traducteur à la fois de la poésie et de la prose grecques et en même
temps théoricien de la traduction – que l’auteur de l’article essaye de caractériser les
splendeurs et les ombres de ce qu’il appelle la culture de traduction.
Juliusz Domański
Przekładaniec, Numer 21 – Historie przekładów, 2008, s. 214 - 220
Juliusz Domański
Przekładaniec, Special Issue 2013 – Selection from the Archives, Numery anglojęzyczne, s. 7 - 14
https://doi.org/10.4467/16891864ePC.13.033.1450
On parle ici non pas d’une culture de traduire, mais d’une telle culture
litteraire qui devait son origine et ses qualites au fait que les traductions litteraires etaient
pratiquees, qu’on traduisait d’une langue a une autre les ouevres litteraires ecrites et
qu’on les traduisait a l’ecrit. Or, telle etait dans l’Antiquite la seule culture litteraire
latine qui, depuis la moitie du IIIe siecle avant J.-C., se composait en grande partie
des traductions du grec. Celles-ci pourtant n’etaient pas ce que sont les traductions
d’aujourd’hui. En traduisant en latin les ouevres grecques, on les transformait plus ou
moins, en en faisant des ouevres nouvelles: on en faisait les traductions qui etaient en
meme temps les imitations et les emulations propres. Rien de tel genre n’etait connu
dans la litterature antique grecque. Les Grecs qui se contentaient d’imiter leur ecrivains
d’antan, Homere en premier lieu, ne faisaient les traductions des autres langues ni
dans l’Antiquite, ni meme a l’ epoque byzantine. La traduction de la Bible hebraique
au IIIe siecle avant J.-C. devait son origine non pas aux Grecs, mais aux Juifs de la
Diaspore qui ne comprenaient plus leur langue maternelle. Pour l’Occident latin, au
contraire, la pratique litteraire des ecrivains romains antiques est restee exemplaire et
obligatoire: du Moyen-Age a travers les siecles de la Renaissance jusqu’a l’epoque
moderne le paradigme antique romain de la traduction-imitation-emulation regnait
non seulement dans les ecrits latins de ces epoques, mais aussi dans ceux composes
en langues vernaculaires. Les ecrivains de la Renaissance, latins et vernaculaires, y
etaient extremement diligents, en traduisant les oeuvres des auteurs anciens grecs en
latin et leurs oeuvres et a la fois les oeuvres des auteurs latins en langues vernaculaires.
De meme que les ecrivains latins antiques, ils pratiquaient eux aussi les taductionsimitations-
emulations.
C’est en analysant, sous l’aspect de cette caracteristique generale, quelques
exemples de la pratique des traducteurs romains – de Live-Andronique et de Catulle
poetes, de Ciceron, traducteur a la fois de la poesie et de la prose grecques et en meme
temps theoricien de la traduction – que l’auteur de l’article essaye de caracteriser les
splendeurs et les ombres de ce qu’il appelle la culture de traduction.